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Interview : Rémi et Brendan racontent leur 4L Trophy

Après plusieurs mois de préparation, 7000 km parcourus et la tête pleine de souvenirs, les Camels Riders nous racontent leur 4L Trophy. Brendan et Rémi (résident Les Belles Années à Angers) reviennent sur leur road-trip en 4L.

remi brendan 4l trophy

Rémi (à gauche) et Brendan au volant de Pépette

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Rémi : Je m’appelle Rémi Bussac, j’ai 20 ans. Je suis actuellement en troisième année à L’ESEO (école d’ingénieur généraliste) à Angers. Je suis originaire d’Orléans. Je suis le copilote de l’équipage 1116 – Les Camel Riders !

Brendan : Je m’appelle Brendan Guillot et suis âgé de 21 ans. Etant actuellement en 1ère année de cycle ingénieur (3ème année post-bac) à l’ESEO à Angers, cette année m’a permis de réaliser ce magnifique projet qu’est le 4L Trophy 2016 en tant que pilote de l’équipage 1116, les Camel Riders !

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’aventure ?

Rémi : La principale motivation est le challenge. En effet, je souhaitais préparer un projet important et qui me tenait à coeur. Le challenge était donc de pouvoir prendre le départ de ce raid pour vivre une expérience unique et avoir la chance de rencontrer les enfants du désert.

Brendan : Ma principale motivation dans la réalisation de ce projet fut ma volonté de découvrir de nouveaux horizons avec mon copilote. Quelle beauté que le décor marocain ! De plus, la présence de la partie humanitaire dans ce projet m’a bien attiré, cette alliance entre l’aventure et l’humain est pour moi la meilleure combinaison possible.

Une autre motivation est apparue lorsque j’avais le rôle de responsable communication pour un des équipages parti pour le 4L Trophy 2015. À la vue des photos et des récits reçus, cela m’a, si je puis dire, mis l’eau à la bouche et m’a encore plus donné envie de partir dans cette aventure.

Pépette semble avoir bien supporté les 7000 km. Où l’avez-vous dénichée et quelles réparations avez-vous dû effectuer avant de partir ?

Rémi : La voiture a été dénichée sur le Bon Coin. Nous avons fait de nombreuses réparations sur la carrosserie et l’avons préparée avec le matériel obligatoire pour le raid comme les plaques de protection et les anneaux de remorquage. Concernant la mécanique, de nombreuses pièces ont dû être changées pendant la durée du raid. Le joint de culasse, le bloc moteur et la pompe à essence ont dû être remplacés.

Brendan : Nous avons trouvé notre bolide en juin 2015 près de Nantes, à Haute-Goulaine. Nous y sommes allés avec une personne connaissant mieux les moteurs que nous à ce moment-là, afin de pouvoir déceler un quelconque problème dans le moteur ou bien le châssis.

À l’époque, la voiture fonctionnait super bien. Aucun problème moteur à déclarer. Il nous fallait juste regarder de temps à autre, et nous nous sommes donc penchés plus sérieusement sur l’esthétique et l’agencement intérieur de la voiture.

Avant le raid, nous avons dû aussi effectuer un changement de silencieux pour éviter que Pépette ait un bruit de dragster !

Concrètement, comment se passait votre quotidien dans le désert ?

Brendan : Une journée « ordinaire » pour le trophiste, c’est tout d’abord se lever dans la tente, les dunes étant notre première vision de l’extérieur (je vous le confirme, y’a pire comme réveil). On doit plier tout le matériel de camping, essayer de tout re-rentrer dans la voiture, faire les niveaux d’huile et de liquide de refroidissement. Une fois prêt, il faut essayer de se frayer un chemin parmi les voitures garées dans tous les sens pour ensuite se faire pointer par l’organisation. On nous donne notre road-book de la journée avec deux bouteilles d’eau, et en route pour les pistes marocaines !

Rémi : Nous suivons les consignes du road book pour ne pas nous perdre sur les pistes et éviter de faire des kilomètres en plus. Nous roulions en groupe le plus souvent avec au moins 3 autres équipages. Dès qu’un de ces derniers rencontrait un problème, tout le monde s’arrêtait pour trouver une solution et pouvoir reprendre la route au plus vite. Nous avons traversé de nombreuses régions et vu des paysages uniques. Tout ceci donnait une sensation de liberté unique. Le soir après le pointage d’arrivée, nous restions tous ensemble pour remonter un bivouac convivial. Le soir, une fois que tous les équipages étaient arrivés, le directeur de course faisait son briefing quotidien pour nous donner les informations nécessaires au bon déroulement de la suite de course.

Brendan : Et le lendemain, on recommence sur un autre parcours !

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Plus qu’un raid automobile, le 4L Trophy possède une dimension humanitaire avec la distribution de fournitures scolaires. Quel échanges avez-vous eu avec les Marocains ?

Rémi : Nous avons rencontré de nombreux Marocains sur le bord de la route avec qui nous avons pu échanger. Lorsque nous sommes arrivés à Merzouga, nous avons pu donner toutes nos affaires scolaires à l’association Enfants du Désert. Des enfants étaient sur place et nous avons eu l’occasion de jouer et partager des moments avec eux.

Brendan : Nous n’avons pas eu les mêmes échanges que ceux proposés par l’association Enfants du Désert, car nous étions arrivés un peu tard à la fin de notre étape. Une fois au bivouac, nous avons donc déposé nos 5 sacs de fournitures scolaires et de vêtements sur la place principale. Il y avait déjà énormément de sacs !

Rémi : Nous nous sommes aussi rendus dans une école d’électronique à Marrakech avec un autre équipage de l’ESEO pour le donner des oscilloscopes. Ce partenariat s’est fait en dehors du 4L trophy mais nous a permis de faire une seconde bonne action pendant notre raid. Cette rencontre a été l’occasion de discuter avec des étudiants marocains ainsi qu’avec leurs professeurs. On a pu comprendre comment fonctionnent les études au Maroc. Ce fut une belle rencontre et un bon moment que nous avons partagé avec l’équipage 1156 – La Gardoune.

Votre meilleur souvenir de l’aventure ?

Rémi : Mon meilleur souvenir est sans aucun doute la première étape de l’épreuve marathon (Merzouga – Tazarine). Nous nous sommes retrouvés entre 4L sur des pistes très larges où nous pouvions rouler côte à côte. Le sentiment de liberté était très fort et c’est un moment qui restera dans ma tête pour de nombreuses années. Le soir nous avons bivouaqué entre nous avec 16 autres personnes au milieu des dunes non loin de Tazarine. C’est une expérience unique que de se retrouver ici sans rien autour avec des personnes qui sont devenues nos amis tout au long de ce raid.

Brendan : L’un des meilleurs souvenirs qui me restera longtemps en tête sera sûrement mes passages dans les bacs à sable. C’était tellement impressionnant et amusant lorsque, même avec la 1ère à fond, on n’avançait pas. On se faisait balader dans tous les sens, un peu comme dans les autos tamponneuses !

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Et le pire ?

Brendan : Je pense que le pire fut lorsque notre moteur a lâché à 60 km d’Algésiras… Nous n’étions même pas encore arrivés au Maroc que le moteur fut cassé. Nous avons donc dû nous faire remorquer à nos frais jusqu’au bivouac d’Algésiras, pour que les mécaniciens de l’organisation puissent nous dire ce qui n’allait pas et ce qu’il fallait faire si on voulait continuer l’aventure. Comme nous n’avions toujours pas foulé le sable marocain, il nous fallait continuer !! Nous avons donc acheté un nouveau moteur et l’avons changé le lendemain avec l’aide très précieuse des mécanos (Alain, on t’aime !).

Rémi : Le pire moment est lorsque sur le retour avant Séville. Nous étions sur l’autoroute et la voiture a commencé à fumer beaucoup trop par le pot d’échappement. Nous nous sommes donc arrêtés et avons attendu un dépanneur. Il était hors de question que nous repartions avec un nouveau problème de moteur. Nous avons donc été remorqué jusqu’au village de Los Cabezas de San Juan. On a alors appris que la voiture avait un problème de segmentation. Cela représentait trop de travail pour pouvoir repartir tout de suite. Nous avons donc laissé la voiture sur place et avons été rapatriés par l’assurance. Il faut avouer que ça nous a fait beaucoup de peine de ne pas pouvoir revenir jusqu’à Angers avec la 4L. Mais aujourd’hui la voiture nous a rejoint et nous sommes dans les réparations pour qu’elle puisse repartir avec un autre équipage d’ici peu.

Pour finir, un conseil pour celles et ceux qui veulent tenter le 4L Trophy ?

Rémi : Lors de la préparation, il ne faut surtout pas négliger les réparations mécaniques, ce que nous avons fait. La mécanique doit être parfaite au moment du départ sinon le raid peut vite devenir difficile. Nous nous sommes battus et avons réussi à passer la ligne d’arrivée à Marrakech. Mais ça n’a pas été facile tous les jours.

Il faut donc surtout préparer la voiture pour qu’elle puisse assumer ces 7000 kilomètres. L’aventure est unique donc il ne faut surtout pas hésiter à se lancer ! Partez avec quelqu’un qui avec qui vous vous entendez vraiment bien. On en revient changé et grandi. On a des souvenirs plein la tête. Et le slogan du 4L trophy est connu, mais vérifié et confirmé : « le 4L Trophy ne se raconte pas, il se vit. » Alors, allez-y, vivez-le et PROFITEZ de cette semaine de dingue!!

Brendan : Deux conseils !

Prenez soin de votre monture ! Et par prendre soin, je veux dire, avec une préparation nickel. Même si on vous dit que le moteur est propre, mais aussi pendant le raid, ça peut casser à tout moment, attention ! #PotQuiTraine

Mon deuxième conseil est le plus important ! PROFITEZ-EN À FOND !!! Il s’agit vraiment d’une aventure unique en son genre, ne ratez rien de chaque instant !

 

Photos : Rémi Bussac & Brendan Guillemot 2016

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